
Ce soir, je me sens tout à la fois émue, grave et pleinement consciente de la responsabilité que j’ai acceptée.
Émue, parce que je pense, en ce moment où j’intègre le gouvernement de mon pays, à celles et ceux qui m’ont donné le goût de l’action publique, la passion de la démocratie, le respect envers la République. Je pense à celles et ceux qui m’ont accordé leur confiance en faisant de moi leur députée, il y a bientôt quatre ans, et pour qui je travaille chaque jour depuis, dans ma circonscription et à l’Assemblée. Je sais que mon suppléant, Romain Joron, mettra énergie et convictions à leur service. Je pense également à mes collègues député-e-s écologistes, dont je copréside le groupe depuis 2012, qui demeureront pour moi des interlocuteurs naturels.
Grave, parce que je sais, élue picarde, les enjeux auxquels nous avons à faire face, l’espoir que nous devons recréer, les perspectives d’avenir qu’il nous faut reconstruire, faute de quoi les populismes risquent de tout emporter sur leur passage – et notamment le vivre ensemble sans lequel il n’est pas de communauté nationale qui vaille.
Je suis enfin pleinement consciente de la responsabilité qui est désormais la mienne : responsabilité d’incarner, au sein du gouvernement, une écologie de l’action et des solutions, qui se confronte aux réalités pour contribuer à les changer, qui bâtit des compromis dynamiques. Responsabilité d’être une écologiste qui s’occupe d’écologie, aux côtés de Ségolène Royal, dans un domaine de compétence – la biodiversité – qui fonde mes engagements citoyens et qui constitue un enjeu essentiel pour conserver un monde vivable et préserver la richesse de notre planète.
Non, n’imaginez pas que je sois béatement satisfaite : je mesure la confiance qui m’est faite par le Président de la République et le Premier ministre, et je ferai tout pour en être digne. Au nom des combats pour une écologie responsable, réformiste et concrète que je continuerai à mener, à une autre place, certes, mais toujours avec la même conviction.
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