
Je suis engagée depuis de nombreuses années contre la ferme-usine des 1 000 vaches près d'Abbeville. En lien avec l'association Novissen, je continue à suivre de près ce dossier, dans lequel l'exploitant a été condamné pour dépassement de cheptel et devra payer une amende.
Les services de l'Etat, qui doivent par ailleurs instruire une demande d'extension de ce cheptel, ont demandé une tierce-expertise qui conditionnera la décision à venir. Nous restons collectivement vigilants pour ne pas laisser ce modèle délétère se banaliser et risquer de se généraliser.
Comment donner un accord à un tel modèle ?
D'ailleurs, en ce mois de juin, à l'initiative de la députée Claire O'Petit et aux côtés d'une partie de mes collègues parlementaires, j'ai alerté la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne et le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation Didier Guillaume sur un projet similaire d'extension d'un cheptel à plus de 1 200 vaches dans l'Eure.
Il faut s'interroger : comment, à l'heure des filières courtes, du développement dans nos campagnes, peut-on envisager de donner un accord à un modèle qui tirera les prix du lait vers le bas, avec les risques que l'on connaît pour notre environnement ? Suite à cette démarche, la procédure d'extension de la ferme de vaches laitières a été suspendue. Le préfet de l'Eure a demandé une expertise sur les conséquences environnementales de ce projet afin d'éclairer sa décision. C'est une première bonne nouvelle, restons mobilisés !
Article du Paris-Normandie du samedi 20 juin 2020
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