L’accessibilité universelle doit être une priorité et il est aujourd’hui affligeant de constater que seuls 15% des établissements recevant du public seraient aux normes.
Nous ne pouvons continuer à exclure près de 14% de notre population de la vie sociale, culturelle, politique et économique.
C’est en ce sens que Barbara Pompili est intervenue à l’Assemblée nationale.
Après la bataille pour la scolarisation des élèves en situation de handicap, il s’agit en effet aujourd’hui deposer les jalons permettant enfin aux établissements recevant du public de devenir accessibles.
Tout en déplorant l’incapacité initiale à tenir les délais prévus par la loi de 2005, Barbara Pompili a souligné combien il est important que les Agendas d’accessibilité programmée puissent enfin permettre d’avancer vers la mise en place effective d’une société inclusive.
Lors des débats sur les amendements, elle est également intervenue sur la nécessité de mieux prendre en compte les problématiques spécifiques liées au handicap mental, soutenant le besoin de former plus spécifiquement les personnels recevant du public à ce handicap.
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"Madame la Présidente, Madame la Ministre, Chers collègues,
Sur le million d’établissements recevant du public, seuls 15 % répondraient aujourd’hui aux normes d'accessibilité.
C’est un constat affligeant et intolérable.
Comment accepter de mettre au ban de notre société 14% de notre population ?
Aux difficultés inhérentes d’être en situation de handicap, notre société ajoute ainsi des obstacles pour que ces personnes puissent vivre, exercer leurs droits ou leur citoyenneté alors qu’on devrait, au contraire, adapter l’existant pour permettre à celles et ceux concernés de ne pas se soucier d’actes quotidiens. Se rendre à la mairie, prendre le métro, assister à un spectacle ou encore suivre des cours.
Le taux de chômage particulièrement inquiétant des travailleurs handicapés exige d’ailleurs de s’intéresser à l’accessibilité aux lieux de formation, y compris aux établissements d’enseignement supérieur
Oui, l’accessibilité universelle doit être une priorité. Il en va de l’égalité dans l’accès à la vie sociale, économique, politique et culturelle. Il en va de l’égalité réelle entre les citoyens, principe absolu pour une démocratie soucieuse de l’intérêt général et d’un vivre ensemble qui fait défaut aujourd’hui.
Alors, après la scolarisation des élèves en situation de handicap, bataille qui n’est pas encore gagnée si on regarde les faits, il faut bien l’admettre, aujourd’hui il s’agit de poser les jalons permettant enfin aux établissements recevant du public de devenir accessibles.
Si on peut déplorer, comme beaucoup l’ont fait, l’incapacité initiale à tenir les délais prévus par la loi de 2005, ou encore le recours aux ordonnances, nous espérons que les Agendas d’accessibilité programmée qui sont dans cet article 1er, s’ils évitent les écueils de ces 10 dernières années, pourront enfin permettre d’avancer vers cette société inclusive que nous appelons de nos voeux.
Et nous y veillerons !"
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