Communiqué de presse de Barbara Pompili

Pas de repreneur pour Goodyear :

le combat continue pour la sauvegarde de l'emploi à Amiens

 

Aujourd'hui, la direction de Goodyear a annoncé qu'aucun repreneur n'avait pu faire une offre pour la reprise du site d'Amiens Nord. Après le retrait de Titan, les pouvoirs publics avaient mandaté l'Agence Française pour les Investissements Etrangers pour chercher un autre repreneur. Mais force est de constater que cette option n'a pas pu aboutir.

Cette nouvelle n'annonce pourtant pas la fin du combat pour la sauvegarde de l'emploi. Il n'est pas temps de baisser les bras : nous devons rester mobilisés, avec les salariés.

Goodyear doit prendre ses responsabilités dans la situation qui est celle de l'usine d'Amiens Nord aujourd'hui. On peut légitimement s'interroger sur les dispositions que le groupe a réellement prises pour trouver un repreneur. Est-ce que tout a vraiment été tenté alors que l'on sait que l'activité agraire sur pneu radial est rentable grâce à la forte valeur ajoutée de ces produits ? Qui va vendre ces pneus en Europe, Afrique et Moyen-Orient -où le marché existe- et où seront-ils fabriqués ?

Les salariés et les pouvoirs publics restent mobilisés. La piste d'une reprise en SCOP par les salariés est intéressante, où en est-on ?

Parallèlement, le combat en justice suit son cours et doit permettre de faire la lumière sur la validité des procédures et des motifs de la direction de Goodyear dans ce projet de fermeture qui met en péril plus de 1 000 emplois. Et n'oublions pas non plus la question de la santé au travail, qui reste pour l'instant en suspens. 

C'est également pour répondre à un certain nombre d'interrogations quant aux causes et aux conséquences de ce projet de fermeture du site d'Amiens Nord que nous avons, avec Pascale Boistard et d'autres collègues, récemment signé une proposition de création d'une commission d'enquête. Il faut sortir enfin des jeux de posture, dont les premières victimes sont les salariés de Goodyear. Cette commission d'enquête doit être mise en place au plus tôt : c'est maintenant que se joue l'avenir du site d'Amiens Nord.