Question écrite nº 71816 publiée au JO le 23 décembre 2014
Mme Barbara Pompili attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'enseignement de la langue des signes française (LSF) à l'école.
Par un décret en date du 3 novembre 2014, la ministre en charge des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes a mis en place un programme de dépistage de la surdité néonatale. Cela est une avancée certaine qui doit être accompagnée d'autres dispositifs si nous voulons offrir aux personnes sourdes les mêmes chances qu'à toutes les autres et progresser vers la société inclusive.
Dans cette perspective, l'école républicaine tient une place de premier choix. Elle doit apporter à chacun la possibilité de s'autonomiser pour devenir un citoyen à part entière. Or cet objectif semble bien loin pour les enfants atteints de surdité. Certes des expérimentations de programme bilingue ont été menées, mais cela ne suffit pas. L'apprentissage de la LSF doit être favorisé. À ce jour, peu d'établissements offrent un enseignement en LSF. À cela s'ajoutent les problèmes d'orientation inhérents. En effet, du fait du nombre limité de formations qui leurs sont ouvertes, les enfants sourds souffrent d'une mauvaise orientation : les formations professionnelles qui leur sont proposées ne répondent pas à leur projet personnel.
Aussi elle l'interroge sur les mesures que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour développer l'apprentissage de la LSF et répondre ainsi aux inégalités existantes.
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